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Page:Gautier - Théâtre, Charpentier, 1882.djvu/12

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4 THÉÂTRE.

CHRISTUS.

C’est avec mon sang, avec mon pur sang, que cette soie a été teinte ; quelle pourpre va mieux au dos du prêtre que le sang du Seigneur Dicii !

Père, nous voici.

LE LO.N DIEU.

Donne ton livre, Azrai ?!. .Mizaël, donnez le vôtre. MIZAËL.

maître ! voulez-vous la plume pour signer, la plume de l’aigle mystique ! ?

I,E BO.N DIEU.

Tout à l’heure ! Eh quoi ! la feuille des péchés, même des péchés véniels, aussi blanche que la tunique de mon Fils lorsqu’il apjiarut ^ur le Tliabor ! Mes anges, vous êtes trop diitraits et vous êtes de mauvais espions. Vous, Mizaël, quand vous étiez l’ange gardien de sainte Thérèse, qui ne voulait pas que l’on incdît du diable et le plaignait de ne jiouvoir aimer, vous m’appoiticz une liste encore assez honnête de péchés, et poiir’ant sainte Thérèse est une grande sainte. Vous, Azracl, qui avez été l’ange gardien de la Vierge, vous aviez le soir sur voire rôlct une ou deux mauvaises pensées, n’cst-il pas vrai ?

ÏIIZAËI,.

Père, sainte Thérèse était csj)agnole. AZRAËL.

Père, la Vierge avait eu un enfant. ,E BON DIEU.

.le vois jusqu’au fond de vos cœurs : vous êtes amoureux de CCS deux jeunes filles ; je m’en vais faire une enquête sur elles, et, si elles sont aussi pines que vous le dites, je vous accorde leur âme en mariage ; vous les épouserez aussitôt qu’elles arriveront ici. Qu’avcz-vous à dire, Christus ?