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Page:Gautier - Une larme du diable.djvu/72

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Scène X.

La chambre d’Alix et de Blancheflor.


SATANAS.

Je ne connais pas de métier plus fatigant au monde que de faire semblant d’être amoureux, si ce n’est de l’être réellement ; j’aimerais autant être cheval de louage ou fille de joie. Ouf ! j’en ai la courbature ; mais les affaires sont en bon train. Le verre d’eau est presque gagné, et je crois que d’ici à peu je ne serai plus réduit à boire ma sueur salée pour me rafraîchir. Disposons toutes choses pour la réussite de nos projets. Asmodée ! Asmodée ! ici. Ah ! çà, chien de boiteux, est-ce qu’il faudra que je t’appelle trois fois ?