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SATANAS.
Personne. Il n’y a maintenant que les étoiles qui aient les yeux ouverts.
ALIX.
C’est la première fois que je sors la nuit. Qu’est-ce qui vient de remuer derrière nous ?
SATANAS.
C’est le vent qui lutine quelque feuille, ou un sylphe qui revient se coucher au cœur de sa rose.
ALIX.
Pardonnez mes folles terreurs ; je ne devrais craindre que de ne pas être aimée de toi.
SATANAS.
Si tu n’as que cela à craindre, tu peux être plus brave qu’Alexandre ou César.
ALIX.
Vous m’aimez donc ?
SATANAS.
Si je t’aime !
ALIX.
Vous le dites ; je voudrais le croire et je ne le crois pas.