coup cet enchantement de la villa du Tibre. César assassiné, Cléopâtre s’enfuit au milieu des scènes sanglantes des jours parricides et regagna l’Égypte.
C’est alors que va commencer la plus folle et la plus terrible des aventures d’amour, le roman d’Antoine et de Cléopâtre.
Théophile Gautier, avec un art merveilleux, nous l’a montrée Égyptienne et barbare. Mais c’était une Grecque. Elle l’était de naissance et de génie. Élevée dans les mœurs et dans les arts helléniques, elle avait la grâce, le bien dire, l’élégante familiarité, l’audace ingénieuse de sa race. Ni les dieux de l’Égypte ni les monstres de l’Afrique n’envahirent jamais son âme riante. Jamais elle ne s’endormit dans la morne majesté des reines orientales. Elle était Grecque encore par son goût exquis et par sa merveilleuse souplesse. Tout le temps qu’elle vécut à Rome, elle observa toutes les convenances, et, quand, après sa mort, les amis d’Auguste outragèrent sa mémoire avec la brutalité latine, ils ne purent rien lui reprocher qui eût trait à son séjour dans la villa de César. Elle avait donc été parfaite sous