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sur-le-champ à son correspondant de les lui envoyer. Cela ne fait pas grand honneur à la publicité de la Revue des deux Mondes, et aux goûts littéraires des libraires belges.

En sortant des boutiques des contrefacteurs, nous prîmes un fiacre, et nous nous fîmes conduire à la porte de Laeken pour voir les chemins de fer. Les fiacres belges sont très-beaux, et ne ressemblent nullement à nos sapins ; ils vont vite, et sont attelés de chevaux convenables. Celui où nous étions était une espèce de landau doublé de velours blanc, et qui eût paru ici un équipage fort magnifique ; mais aussi, s’ils sont deux fois plus beaux que les nôtres, ils sont deux fois plus chers. Ils se tiennent d’habitude sur la place Royale ; il y en a à peu près une quarantaine.

Un chemin de fer est maintenant un objet d’une trop haute importance et trop palpitant d’actualité pour que nous ne lui consacrions que le dernier alinéa de notre chapitre ; cela serait surtout un peu léger de notre part, à nous qui sommes en délicatesse à l’endroit du chemin de