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CHAPITRE VII

NOS PREMIERS MILICIENS !


AUX TROIS-PISTOLES



Pendant que la petite colonie des Trois-Pistoles augmentait lentement le cercle de ses opérations, les ennemis de la Nouvelle-France se donnaient du trouble pour reconquérir le Canada. Chaque jour apportait la nouvelle d’hostilités de la part des voisins de la Nouvelle-Angleterre, et c’étaient des alarmes dont les colons ressentaient assurément les contre-coups. En 1744, la guerre éclata soudain ; l’Angleterre jusque là neutre, s’étant jetée du côté de Marie Thérèse d’Autriche, prenait fait et cause contre la France et par là recommençait la guerre en Amérique.

À Québec, cette nouvelle ne causa pas plus d’émoi que dans le passé, accoutumé que l’on y était d’apprendre chaque jour de nouvelles menaces, de nouvelles invasions. Toutefois on augmenta de prudence, et comme les ennemis devaient d’abord s’emparer de l’Acadie, par la prise de Louisbourg, pour remonter le Saint-Laurent jusqu’à Québec, ordre fut donné aux habitants d’en bas de la Pointe de Lévy de se tenir sur leur garde.

Voici le précieux document que M. Napoléon Rioux, Seigneur des Trois-Pistoles, un descendant direct de Vincent Rioux, frère de Nicolas, nous passe au sujet de cette défensive que les autorités militaires de Québec entendaient suivre dans le cas de guerre avec les colons de la Nouvelle-Angleterre. Ce document qui a près de 150 ans d’existence, est une relique du passé, et nous l’insérons ici avec plaisir, afin de la conserver dans sa forme, et d’en donner connaissance publique à ceux qui aiment les antiquités.

Voici ce morceau dans son entier :


Rivière des Trois-Pistoles.


Nous, Jean Baptiste de St-Ours d’Echaillon, Chevalier de