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Gessler et d’autres tyrans fameux furent soumis, en effigie, aux plus cruelles épreuves.

Les fauteuils-balances, une bien ingénieuse invention, gémirent bientôt sous le poids de l’ombre des grands hommes, et l’on put savoir enfin ce que chacune d’elles devait peser pour la postérité.

Il y eut de grands monarques fort étonnés de se trouver dans la balance de la justice finale, plus légers que certains écrivains qu’ils avaient cru honorer, au delà de leur mérite, pendant leur vie en daignant les appeler dans leur intimité.

On aurait pu entendre s’échanger de singuliers propos entre ces rois de l’esprit et ces rois de la guerre. Nous n’en citerons qu’un :

« Savez-vous quel sera un jour votre plus beau titre de gloire ? disait Voltaire au grand Frédéric ce ne sera pas d’avoir agrandi vos états, mais d’y avoir institué l’éducation gratuite et obligatoire. »

Hercule et Milon de Crotone, dont les membres commençaient à