avait sous les yeux ; mais, son croquis achevé, le crayon tomba de ses doigts, et, du haut des airs, s’exhala de sa poitrine un si énorme soupir ;
qu’un gros nuage en fut traversé, et que les Parisiens, croyant un subit orage, s’armèrent soudain de tous leurs parapluies.
Peu s’en fallut que, dans l’étrange émoi qui l’avait saisi, Flammèche ne reprit son vol pour fuir à jamais cette terre d’abord dédaignée où il se sentait en face de sensations si nouvelles et de dangers inconnus.
Flammèche regrettait-il l’enfer et ce qu’il y avait laissé ? Non ; car il s’était aperçu, dès le premier coup d’œil, que tout agréable qu’il eût trouvé jusqu’alors d’être un Diable de quelque valeur, d’avoir des cornes et d’être le favori de Satan, — un peu d’air et de liberté pouvait remplacer bien des choses.
Nous dirons même que c’était avec une sorte de plaisir qu’usant de son pouvoir il avait changé sa figure de l’autre monde contre un visage humain, et caché sous des bottes vernies — ses pieds fourchus, qui auraient pu faire peur même à l’intrépide écuyère.