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grattoirs et de ces canifs célèbres, un de ces services qu’entre Diables et hommes de lettres on ne saurait se refuser, c’est-à-dire un peu ou beaucoup d’aide, suivant que mon mal ira en croissant ou en diminuant ? et la chose ainsi faite par eux : comme par moi-même, et mieux que par moi-même assurément, Satan aura-t-il le plus petit mot à dire ? Qu’y aura-t-il perdu ? Rien, et bien au contraire.

« Quant à moi, j’y aurai gagné d’être amoureux tout à mon aise ; — et fasse mon étoile, ajouta-t-il en soupirant, que… »

Mais il n’acheva pas sa pensée.

S’étant donc mis en route aussitôt, Flammèche rencontra partout l’accueil que devait nécessairement lui mériter sa qualité d’envoyé de l’enfer. Les uns trouvèrent piquant d’entrer ainsi, dès ce monde, en relation avec Satan lui-même ; les autres y virent un côté utile, l’amitié d’un Diable pouvant tôt ou tard être mise à profit. Bref, chacun mit à sa disposition, ceux-ci leur plume, ceux-là leur crayon.

À quelques jours de là une grande réunion eut lieu, dans laquelle Flammèche exposa ce que Satan attendait de lui. Dix plans furent pro-