le gardien. — C’est qu’il est parti, messieurs.
second étranger. — Voyez-vous ? J’en étais sûr. Ma montre va bien.
premier étranger. — Allons ! demain je serai plus exact, (Ils s’éloignent.)
premier bourgeois, à part. — « Le pape est mort. » Diable !
second bourgeois, à part. — « Sa Sainteté est mieux. » J’en suis ravi.
premier bourgeois. — « L’auteur de l’assassinat qui a jeté la consternation dans Pézénas tout entier vient de payer sa dette à la société…… »
Tiens ! comment cela ? Tant mieux !
second bourgeois. — « Crime commis à Pézénas. — L’assassin vient de mettre le comble à ses forfaits…… »
Que peut-il avoir fait de mieux que de tuer un père de famille qui faisait honnêtement le commerce des laines ?
premier bourgeois. — « Traqué dans le marécage où il avait cherché un refuge, il a été, après une courte lutte, percé de part en part par le brigadier de la gendarmerie… »
Voilà un beau coup de sabre !
second bourgeois. — « Traqué dans les marécages qui avoisinent Pézénas, le misérable, après une courte lutte, a percé d’outre en outre le brigadier de la gendarmerie. Ce malheureux laisse une femme et cinq enfants sans ressource… »