Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/175

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Lorsque nous fûmes à la porte, Octavie s’échappa du salon, et vint m’embrasser avec tant de vivacité et d’abandon, que j’en fus pénétrée ; et, sans hésiter, je lui rendis ses caresses de la meilleure foi du monde.

Quand nous fûmes rentrées dans notre appartement, Henriette ne put s’empêcher de rire en me regardant : « Voilà donc le résultat de toutes mes précautions, dit-elle ; je quitte Saint-Marcel pour fuir madame de Genissieux, éternelle prôneuse de Léon, et c’est pour rencontrer une famille qui n’est occupée que de lui. Albertine, il faut cependant profiter de ce que nous venons de voir. Il est certain que madame de Séligny regarde Léon comme son gendre. Octavie est charmante, elle n’a que quinze ans ; dans deux ans