Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/31

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des meubles de la ville voisine, fit sabler les allées de son jardin, et s’appliqua plus que jamais à prendre ses grands airs et ses attitudes pittoresques, pour prouver à monsieur le baron, son neveu, qu’on avait connu la bonne compagnie, et qu’on était encore digne d’y jouer un rôle. Mais son attente fut trompée, son neveu n’arriva pas. Elle fut outrée, et commençait à croire qu’on pouvait bien être changé dans ce Paris, lorsqu’elle reçut enfin des nouvelles. Charmée de pouvoir justifier la conduite de son neveu, elle accourut au château pour me montrer sa lettre ; car ma résignation à écouter madame de Genissieux m’avait acquis toute sa confiance. Elle s’empressa de me faire lire cette lettre et me pria de la garder pour la mon-