Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/47

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soustraire au sort qu’on me préparait.

J’étais plongée dans mes réflexions lorsque la porte s’ouvrit. C’était madame Blanchard qui venait me faire son compliment sur mon bonheur futur. Elle s’étendit avec emphase sur les obligations que j’avais à mon oncle, sur l’avantage de ne point quitter Saint-Marcel. Et comme elle me voyait pâle et abattue : « Au nom du ciel ! Mademoiselle, me dit-elle en joignant les mains, n’allez pas refuser M. Adrien ! Votre frère s’est marié malgré votre oncle, est-ce que vous n’accepterez pas le mari que vous donne M. de Saint-Albe ? Ah ! qu’il serait malheureux avec toute sa famille ! M. Adrien est un si bon enfant, doux comme un agneau ; Vous en ferez tout ce que vous vou-