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vives. Heureusement les amis Desmousseaux n’étaient pas invités ce jour-là. Le lendemain fut destiné à fêter toute la famille : messieurs et mesdames Desmousseaux vinrent dîner chez mon oncle en grande cérémonie.

Après les complimens d’usage en pareilles circonstances, nous passâmes dans la salle à manger. On plaça Adrien près de moi, ce qui me causa une contrainte, un embarras extrême ; lui que j’avais vu cent fois à la même place sans que j’y eusse jamais fait attention !

Le dîner fut assez gai, grâce aux plaisanteries de M. Desmousseaux le père qui triomphait. Ma future belle-mère me regardait avec intérêt et me souriait d’un air naturellement mélancolique. Mes futures belles-