Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/57

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core. Le printemps dans toute sa parure invitait à faire des excursions dans la campagne.

Un jour que nous faisions toutes trois notre promenade accoutumée, nous arrivâmes à un point de vue délicieux. Le chemin dominait un charmant vallon où nous descendîmes pour cueillir des violettes dont les champs étaient parfumés. À peine avions-nous commencé à faire nos bouquets, que j’entendis parler au-dessus de nous. Je levai la tête et j’aperçus deux voyageurs qui nous demandèrent s’il y avait encore loin pour aller à la ville de *** ? Nous répondîmes toutes trois à la fois qu’il y avait deux lieues. « N’y a-t-il pas un village avant d’y arriver, demanda l’un de ces deux messieurs ? — Oui, Monsieur, répliquai-je,