vous n’y réussirez pas. Je sens bien mon état, c’est de la fatigue, de l’ennui ; votre présence me guérira. » Ce discours enchanta sa mère.
Comme Léon avait été très-mal les jours précédens, le prudent Julien, guidé par le docteur, intercepta habilement toutes les lettres de France, et, par conséquent, la lettre où Constance lui apprenait qu’Albertine n’était pas mariée. Léon qui attendait ma réponse, avait calculé le temps et demandait souvent s’il y avait des lettres. L’empressement qu’il mettait à les demander, augmentait le zèle du valet-de-chambre à les soustraire, et Léon, faible, souffrant, pensa, en voyant sa mère, que son départ avait détourné Mlle Constance de s’occuper de la prière qu’il lui avait faite, et il n’en parla plus. Julien, inquiet d’avoir