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Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/139

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS Dame tenant an chapelet, près d'une fenêtre ouverte avec un pot d’œillets (coll. Agnew) et d’un Jeune homme en pourpoint lacé au col, gardent, notamment, une vivacité d'allure éveillée et d’expression attentive, qui disparaîtront le plus souvent dans les écoles postérieures. IX ' i Dans le Bourbonnais et l’Auvergne, autour du bel artiste inconnu provisoirement surnommé le « Maître des Bourbons » ou le « Maître de Moulins », plus encore qu’en Touraine autour de Jean Fou¬ quet, une multitude de questions se posent, toutes intéressantes pour l’histoire de l’art national. Y eut-il des peintres, y eut-il une école dans cette région avant la fin du xvc siècle? Par quels liens, dans ce cas, les artistes du centre se rattachèrent-ils à leurs prédé¬ cesseurs, les protégés du duc de Berry dont le souvenir, comme constructeur et amateur, survit dans toute la contrée? Quelles furent ■ * leurs relations avec leurs maîtres ou confrères du Lyonnais, de Bourgogne, de Provence, de Berri, de Touraine, de Paris, de l’Italie aussi et des provinces franco-flamandes? L’homme de talent, lui- même,'dont Toéùvre attira, la première, l’attention sur ce coin actif de. vieille France trop oublié, le Maître des Bourbons, était-il un sujet, un protégé particulier de cette famille, un peintre ducal, comme Fonquet était un peintre royal? D’où venait-il? de Paris, de Lyon, de T'ouEaiHG^, d’un autre pays? Où son imagination s’est-elle développée? (te son) métier lui fut-il appris? Comment s’est effectuée en lui cefe mixture d’éléments tourangeaux, septentrionaux, méridio¬ naux, qu'on devine aisément sous la grâce originale de sa séduisante personnalité? Autant de problèmes posés, autant de problèmes en suspens, tant qu’une investigation plus complète des documents n’aura pas permis de. les résoudre. Pour le moment, admirons, — il y a de quoi, — et jugeons par nos yeux. Contemplons,, die nouveau, d’abord le triptyque de la cathé¬ drale de. M^ulLoa. Ce fut; l’œmvre qui, en 1878, révéla la valeur de r'antdste;;; c?est;autour:d’elle,; en-la. prenant pour étalon, que se sont, depuis-, groupées» d/autres* peinturesy portant toutes les signes d’une même:origine;; c.’esfcelle qui, jîusqiu/à présent, reste la pièce capitale et.le plus beau spécmiem de l’école*.. Paul Mantz, dès 1878, en avait diagnostiqué' toutes-Les. importances- il! If analysa plus tard, avec une prédilection marquée, dans sa Tournée en Âuvergne{. Nous l’avons 1.\tGazette des Beaux-Arts, 1887, t. If,. p\ 4S9 ei‘suiv.