Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/157

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L’EXPOSITION DES PRIMITIFS FRANÇAIS\t139 Il nous reste à souhaiter que ce contact chaleureux et sympathique avec l'âme saine et fraîche, sincère et libre, de la vieille France exerce une action durable et féconde, autant sur l'esprit des artistes que sur le goût des amateurs. Tous ont pu y reconnaître, encore une fois, que la valeur durable de l'œuvre d’art ne réside point dans PORTKAIT D'UNE DAME AU BAIN, PAR FRANÇOIS QUESNEE (?) (Collection de sir Frederick Cook.) l'étalage, rplus ou moins habile d'une virtuosité scolaire ou d’une technique excentrique, mais, presque toujours, et avant tout, dans la sincérité de l'émotion éprouvée devant les spectacles de la vie et de la nature, et dans la scrupuleuse conscience avec laquelle l'artiste s’est efforcé de la rendre, par la pratique modeste d'un métier loyal, dans toute sa délicatesse ou dans toute sa profondeur. GEORGES LAFE.NESTRE