•196 GAZETTE LES BEAUX-ARTS avoir été élevée par l’abbé Pierre de Celles (1162M181)1. Les cré¬ ateurs du musée du Trocadéro ont facilité eux-mêmes la compa¬ raison en rapprochant l’un de l’autre le mou¬ lage d’une des figures de Saint-Remi et celui de la Vierge romane de la cathédrale. Et la ‘parenté est telle entre les deux morceaux, dans la construction de la tête, dans le mélier discret et comme en¬ veloppé, dans le faire et le style des drape¬ ries, que l’idée de les attribuer au même ar¬ tiste pourrait sembler légitime. Il est vrai que les figures des bas-reliefs latéraux de la porte et celles des écoinçons sont d’un style moins avancé. Mais, en re¬ vanche, les petits anges de l'archivolte sem¬ blent les frères ju¬ meaux de la figure de la Vierge et, nous l’a¬ vons vu, deux d’entre eux concourent autant que les officiants des funérailles à ce que nous croyons la signi¬ fication funéraire du monument. Tout cet ensemble se tient donc étroitement et il faut renoncer à expliquer les écarts de style autrement que par l’inter- 1. Voir Travaux de VAcadémie de Reims, t. 71 : article de M. Louis Demaison; t. 95 : article de M. Gosset. LA VIERGE ET l’eNFAST, 11 A UT-RELIE F EN PIERRE XII* SIÈCLE (Tympan de la porte sud du portail de Notre-Dame de Paris.)
