214 GAZETTE DES BEAUX-ARTS sont médiocrement représentés à cette exposition. Le tondo mal dessiné, quoique brillamment peint, de Beccafumi appartenant à M. Lattanzio Marri-Mignanelli (salle XXXVïI,n° 4), est, en elTet, peut-être le chef-d'œuvre de cet artiste. Sodoma, qui n'est pas du tout un vrai Siennois, malgré son influence fatale sur l'école de Sienne, a plutôt été mis là de force et n'y paraît pas plus à son avan¬ tage que ses imitateurs. La dernière peinture à mentionner est la Madone avec r Enfant debout désignée à la fois comme « manière de Raphaël » et comme « école florentine w (salle XL, n° 5). Je ne cite pas ce tableau pour sa beauté, car il en manque totalement, mais parce qu’il éclaire fort bien un point d'histoire discuté longuement dans la Gazette 1 : l'origine d’un carton de même sujet conservé au British Muséum et attribué à Raphaël. Le tableau en question est, à ne pas s’y tromper, de Brescianino et correspond si exactement à l'ébauche tant discutée qu'on peut presque considérer le carton en question comme étant l’œuvre de ce même artiste. MARY LOGAN 1.\tGazette des Beaux-Arts, J 897, t. I, p. îj9.
