LE PORTRAITISTE AVED ET CHARDIN PORTRAITISTE 223 ments de cette peinture sur sa grasse palette ; et, en se plaçant à Fépoque approximative où l’œuvre fut exécutée, vers le milieu du xvin9 siècle, on ne saurait trouver nulle part que chez lui les mêmes matériaux de structure. Les lourdeurs que nous y avons relevées en certaines parties se rencontrent fréquemment dans ses productions, la plupart PORTRAIT I) E FEMME, P A lt AVED (Collection de M. Taigny.) un peu laborieuses, et c’était, nous l’avons vu, un des principaux reproches que lui adressait le jugement de ses contemporains. Je ne connais, à vrai dire, aucun visage peint par lui offrant une pareille déli¬ catesse de rendu; mais il faut observer que presque tout son œuvre est encore à retrouver. Il ne brossait d’ailleurs pas toujours aussi vigoureusement que dans le Jean-Baptiste Rousseau du musée de Versailles; quelquefois il se contenait dans une certaine douceur et
