Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/271

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UN BOUQUET EN PORCELAINE DE VINCENNES DANS LA COLLECTION ROYALE DE PORCELAINES A DRESDE e grand bouquet de fleurs en por¬ celaine ayant autrefois appar¬ tenu à la famille royale de Saxe et figurant dernièrement encore dans le département des porce¬ laines de Meissen a, de tout temps, passé pour une des pièces capitales de la collection royale de porcelaines à Dresde. C’est, en effet, une œuvre d’une importance peu commune, marquée au coin du goût le plus exquis, et d’une exécution des plus raf¬ finées. Sur de longues tiges en fil de fer, au milieu de feuilles en fer blanc peintes en vert, se dressent gracieuses et flexibles jusqu’à une hauteur de plus d'un mètre, diverses fleurs et arbustes dont l’exécution imite la nature jusque dans ses détails et dont les cou¬ leurs sont aussi vraies que vives. Parmi les espèces de fleurs qui figurent dans ce bouquet, quelques-unes trahissent l’origine méri¬ dionale, tandis que d’autres semblent appartenir à des variétés aujourd’hui disparues, le spécialiste reconnaît facilement le lys, la mauve, le sureau, le narcisse, la giroflée, le pavot, la rose, la cam¬ panule, l’œillet, le bluet, le pied-d’alouette, l’aubépine, le chrysan¬ thème, la renoncule, le myosotis, l’hyacinthe. Cette collection de fleurs est, pour le botaniste même, d’un aspect intéressant. Ce bouquet est placé dans un vase de porcelaine blanche qui offre la forme à balustres empruntée à la porcelaine chinoise. Autour de ses flancs se groupent également des fleurs : œillets, hyacinthes,