Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/278

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

GAZETTE DES BEAUX-ARTS Vincennes-Sèvres sont, comme on sait, fort rares à trouver. Les figures fortement émaiilées 1 du bouquet se font remarquer par une porcelaine plus blanche que ne l’est celle du vase de fleurs. Il est évident qu’on s’est servi pour les modeler d’une pâte particulière. Mais, on ne réussit pas à éviter un certain manque de finesse et de précision dans les formes. Dès lors, on comprend qu'en présence de ces pièces qui représentaient le plus haut degré de perfection qu’on pût obtenir alors, on ait renoncé pour toujours à faire concurrence à Meissen. La rareté de pareilles figures ne fait qu’augmenter encore l’im¬ portance de ce bouquet pour l’histoire des manufactures de porce¬ laine de Vincennes-Sèvres; cette œuvre, en effet, passe à bon droit pour un des produits les plus intéressants qui aient été conservés de cette manufacture, et mérite d’attirer de nouveau l’attention des amateurs français sur la collection royale de porcelaines de Dresde. E. Z1MMERMANN 1. Un second exemplaire du groupe droit du bouquet de Dresde se trouvait^ sauf de légères différences, dans l’ancienne collection Schreiber, à Londres. (Reproduit dans ChafTers, Keramic Gallery, planche 137. Il y est attribué à la manufacture de Saint-Cloud.)