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Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/29

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LES SALONS LE 1904 25 français on chercherait quelque chose d'analogue : les oeuvres y sont trop nombreuses et les artistes trop divers. Mais cette diversité même n’a-t-elle pas son prix? Elle rassemble tous les tempéraments; elle oblige à voisiner tous les genres. Auprès des maîtres traditionnels et toujours égaux à eux-mêmes, auprès des portraits d’Hébert ou de Bonnat, des paysages d’Harpignies, des grandes toiles deJ.-P. Lau- rens, vous trouverez ici les travaux de ceux qui, venus plus tard, ont réussi par des voies nouvelles à exprimer leur pensée, ou qui, LES MINEUIIS, PAU M. J.-P. LAURENS (Société des Artistes français.) plus jeunes encore, commencent seulement de s’imposer aux regards et de révéler leur vision personnelle des êtres et des choses. À côté de tableautins anecdotiques et de gentillesses de faits divers, vos yeux s'arrêteront sur les vastes toiles historiques et sur les grandes compositions décoratives. Il advient même que seul le Salon des Artistes français peut nous renseigner sur l’état présent de certaines genres. Les artistes de la Société Nationale, peut-être moins occupés ' du sujet, s'abandonnent plus volontiers à des recherches de facture, et semblent parfois ne rien souhaiter d’autre que de satisfaire eux- mêmes. La tradition ici impose davantage son souvenir. C’est ainsi XXXII. — 3e PÉRIODE.\t.\t4