BIBLIOGRAPHIE DEUTSCHE SCHMELZARBE1TËN DES M1TTEI.ALTERS Merausgegeben von Otto von Falke und H. Fraubërger1. L’admirable exposition rétrospective qui fut organisée à Diisseldorf au cours de l’été de 1902, nous a valu un des plus beaux livres qui aient été publiés depuis bien longtemps. MM. 0. von Falke, directeur du Musée des Arts décoratifs de Cologne, et Frauberger, directeur du Musée des Arts décoratifs de Diisseldorf, ont jugé l’occasion unique de grouper en un recueil de planches les merveilleux monuments d’orfèvrerie émaillée qui, pour un temps trop court, se trouvaient là réunis, et M. O.von Falke a assumé la lourde tâche de reprendre, de remettre au point, et de vivifier par ses recherches personnelles les très dif¬ ficiles questions archéologiques qui se posent à propos de l’orfèvrerie et de l’émaillerie allemandes aux époques du haut moyen âge. Les cent vingt pages de discussion archéologique que M. 0. von Falke a écrites en tête de l’ouvrage sont le résumé le plus clair, le plus net et le plus complet qui ait été fait de toutes les opinions qui ont divisé depuis quarante ans les archéologues sur ce sujet, et M. 0. von Falke sait toujours prendre courageusement position dans le débat. Il s’est occupé dans un premier chapitre des émaux cloisonnés sur or en s’appuyant sur les monuments qui figurèrent à l’exposition de Diisseldorf, les reliquaires d’Utrecht et du musée de Berlin; les reliquaires, plaques d’évangé- liaires ou autel portatif du trésor de Trêves ou du musée de Gotha, qui furent exécutés dans les ateliers de Trêves sous le gouvernement de l’archevêque Egbert, à cette époque du xc siècle où la célèbre ville du Rhin était un véritable centre artistique. Dans un second chapitre du plus grand intérêt, M. 0. von Falke s’est occupé de grouper un certain nombre de monuments d’orfèvrerie du xie et du xne siècle autour du fameux coffret ou plulôt autel portatif du dôme de Paderborn, dont serait l’auteur certain frère Roger, moine orfèvre de l’abbaye bénédictine de Helmershausen, au diocèse de Paderborn. C’est ce même frère Roger que dans un travail souvent cité M. Ilg avait cherché à identifier avec le moine Théophile, 1. Francfort, J.lîaer et Keller, 1904. Un vol. gr. in-4o de yi-152 pages avec 130 planches en phototypie hors texte, 25 planches en couleurs et 55 reproductions dans le texte.
