Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/298

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BIBLIOGRAPHIE 263 le célèbre auteur de la Diversarum artium schcdula, le traité technique le plus complet que nous ait légué le moyen âge. M. 0. von Falke en a rapproché un autre autel portatif du Dôme de Paderborn, en le datant de 1118, ainsi qu’une croix d’or provenant d’Herford, aujourd’hui au Musée des Arts décoratifs de Berlin, et le reliquaire bombé de Xanten, tous monuments qui lui ont permis d’étudier les nielles qui les décorent. Arrivant ensuite aux beaux travaux colonais du xn° siècle et opposant l’émaillerie sur cuivre à l'émaillerie sur or, repoussant ainsi le terme usité chez G H AND K ELI QUAI HE A COUPOLE EN ÉMAIL CllAMPLEVÉ TRAVAIL COLONAIS, DEUXIÈME MOITIÉ DU XII" SIÈCLE (Musée des Arts industriels de Vienne.) les archéologues français d’« émail champlevé », M. 0. von Falke groupe encore un bon nombre de monuments colonais autour du fameux autel portatif prove¬ nant du trésor des Guelfes et déposé aujourd’hui au Musée des arts industriels de Vienne. Ce monument capital de l’émaillerie allemande porte l’inscription : Eilbei'tus coloniensis me fecit. A ce nom et à cette origine précise viendraient ainsi s'appliquer les beaux autels portatils de saint Maurice à Siegburg, de l’église de Gladbach, de la collection Martin Le Roy à Paris, la châsse de saint Victor à Xan¬ ten, tous monuments que M. Falke daterait volontiers d’environ 1135, en don¬ nant la date de 1130 au monument-type de Vienne. Un autre groupe de monuments colonais qui seraient sortis un peu plus tard des ateliers d’un certain Frédéric, moine de Saint-Pantaléon, vers 1160, seraient aussi constitués par le bel autel portatif de saint Grégoire à Siegburg, par celui de ’