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L’EXPOSITION DES MAITRES ANCIENS A DUSSELDORF 275 fondes et où l’accent individuel des physionomies, la peinture des sentiments des personnages sont d’une observation magistrale; — enfin, ces très curieux portraitistes Hermann to Ring de Münster (1520-1598) et Ludger to Ring (1522-1583 ou 1584), dont les effigies, d’une extrême précision, parfois un peu sèche, font songer àCranach. LA NATIVITÉ DE l’enfant JÉSUS (F H A 0 M E X !’) PAR LE « MAITRE DE LIE S B 0 R N » (Musée de Miinstcr.)

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Il a semblé naturel aux organisateurs de l’exposition — et l’idée fut bonne de compléter ainsi l’enseignement offert — de joindre aux peintures précédentes quelques ouvrages de ces écoles voi¬ sines, flamande et hollandaise, qui agirent si profondément sur le développement des maîtres d’outre-Rhin et, parfois aussi, subirent leur influence. Le plus ancien de ces tableaux, un frag¬ ment d’une Annonciation due à un peintre flamand de 1430 (au baron Heyl zu Herrnshein) montre justement l’alliance des for¬ mes idéales de l’école colonaise avec la technique de l’école des van Eyck. 11 y a d’ailleurs peu d’œuvres de premier ordre à signaler ici :