338 GAZETTE DES BEAUX-ARTS muraille. Cette image existe encore* l’ancien culte fut peu à peu relégué, et nombre de statues de Bouddha ont été placées au milieu des sanctuaires. Toutes les divinités bouddhiques et brahmaniques devaient être complètement doi'ées. On a peine à s’imaginer les innombrables nappes d’or s’étalant sur les monuments, ces cinquante et une tours du temple de Bayon, cette pyramide dorée de Peaman-Akas, ces statues dorées des jar¬ dins, ces longues galeries garnies de bas-reliefs du rez-de- chaussée du temple d’Angkor-Vat, et l’ef¬ fet des différentes couleurs des pein¬ tures se jouant au milieu des clartés oscillantes de l’or et de la lumière. Sur un dévelop¬ pement de 4 025 mè¬ tres, une suite de magnifiques bas-re¬ liefs, composés et dessinés avec la science la plus ac¬ complie, s’étale d’un côté, sur les murs des galeries du tem¬ ple d’Angkor-Vat, au milieu de l’harmonie pénétrante des cou¬ leurs locales et des effets brillants des tons dorés. Ces bas-reliefs sont encore sur place, ' mais fort détériorés, et nous ne pouvons donner que les tons approxi¬ matifs des couleurs qui devaient les recouvrir; c’étaient générale¬ ment des tonsclairs et harmonieux : la campagne couleur de verdure, les ciels bleus, les tons de chair rosés, les vêtements, des couleurs locales. Ces couleurs ont été employées aplat, et en réalité complètent seulement les scènes déjàélaborées sur les bas-reliefs de la sculpture. Les sujets des compositions sculptées à la galerie du côté de DEUX ANGES FÉMININS (temple d'angkoIl-VAT, VII'-XII® siècle) D'après un moulage.
