Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/410

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LES MOSAÏQUES DE KAHRIÉ-DJAMI (premier article) Dans un des quartiers les plus reculés de Stamboul, au pied de la grande muraille qui encercle du côté de la terre la vieille capi¬ tale byzantine, s’élève, tout près de la porte d'Andrinople, la mos¬ quée de Kahrié-djami. Comme la plupart des édifices du culte mu¬ sulman qui remplissent la moderne Constantinople, cette mosquée est une ancienne église chrétienne, transformée au xve siècle et donnée à l’Islam par les conquérants. Jadis, au temps où la mo¬ narchie des basileU brillait dans sa splendeur, elle était, avec le vaste monastère dont elle formait le centre, l’un des sanctuaires les plus fameux de la ville impériale, l’un de ceux que s’était plu à embellir la piété des souverains et des hauts dignitaires. Les chro¬ niqueurs célèbrent la magnificence de ses amples bâtiments, la beauté des marbres multicolores et des mosaïques d’or dont Jus- j tinien l’avait le premier parée, u C’était, dit un écrivain du ixc siècle, une ville close séparée de la vie et du contact du monde, une imprenable citadelle assise sur une montagne et qui touchait au ciel par la hauteur de ses constructions. » On y vénérait une image miraculeuse de la Vierge, dans laquelle, aux jours suprêmes du siège XXXII. — 3e PÉRIODE.\t45 \ s. • \ /, ■ V\t\