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Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/416

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LES MOSAÏQUES DE KAHRIÉ-DJÀMI 3o9 ses faiblesses. Ce savant donnait dans la superstition, cet astronome croyait à l’astrologie. Avec l’empereur, son maître, il se plaisait à consulter les livres d’oracles ; par l’inspection du ciel il lâchait de deviner l’avenir, et il était singulièrement troublé par les présages qu’il se figurait y découvrir. Autour de Métochite toute sa maison se modelait sur lui. Sa THÉO no LIE MKTOCI11TE AUX PIEDS DU C II It 1 S T MOSAÏQUE i; Y Z A X T I N E DU XIV8 SIÈCLE {Mosrjuée de Kahrié-d'ami.) femme, à la vérité, manquait un peu d’éloquence, et elle attristait parfois son époux par le terre à terre de son esprit. Mais ses quatre Jils étaient des jeunes gens distingués, qui firent de belles carrières; et sa fille Irène, sa préférée, était une femme proprement incompa¬ rable : intelligente, instruite, parlant bien, elle méritait que les contemporains, en la voyant, songeassent à Pythagore et à Platon, aux grands sages de l’antiquité. Aussi son père l’adorait : comme elle était de bon conseil, elle exerçait sur lui une profonde influence; et grâce à ses qualités éminentes, elle aussi devait faire une brillante