Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/426

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LES MOSAÏQUES DE KAURIÉ-DJAMI 3«9 saint Germain ou saint Jean Damascène, le sujet favori de leurs chants religieux aux poètes tels que Sergios ou Romanos le Mélode. Après la lutte des Iconoclastes, le culte de Marie conquit une faveur plus déclarée encore : son image figura officiellement, à partir du xe siècle, sur les monnaies impériales ; sa place grandit dans l’église, dans la liturgie, dans la prédication, dans la poésie. Nécessairement elle devait entrer dans l’art. r De très bonne heure, dans l’Eglise chrétienne, la curiosité popu- LA II EMISE DE LA VERGE FLEURIE A JOSEPH, MOSAÏQUE BYZANTINE DU XIV* SIÈCLE {Mosquée de Kahrié-djami.) laire avait voulu compléter les récits des Évangiles. « On ne pou¬ vait admettre, selon le mot de Renan, que celui dont la vie avait été un prodige eût vécu durant des années comme un Nazaréen obscur » : on voulut des détails plus circonstanciés sur l’enfance et la jeunesse du Christ. On ne pouvait admettre que les parents du Seigneur, que Marie surtout, sa divine mère, fussent entrés dans la vie comme des personnes ordinaires : on voulut des détails circonstanciés sur l’en¬ fance, la jeunesse, le mariage delà Vierge. Pour donner à ces pieux récits un air plus authentique, on les mit sous le nom de tel ou tel r apôtre : ce furent les Evangiles apocryphes. XXXII. — 3® PÉRIODE.\t47