Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/444

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SWEBÀCH-DESFONTÀINES 385 cette floraison comptait Duplessi-Bertaux, Carie Vernet, et Swebach- Desfontaines, qui réunissait dans ses treize toiles du Salon de l’an V toute F adresse de l’un à la science du cheval familière à l’autre. C’étaient déjà ces Cavaliers, ces Intérieurs de corps de garde, ces paysages vifs et animés, des Marches de vivandières que les amateurs commençaient à se disputer. Un billet adressé « aux citoyens prési¬ dent la société des arts au Louvre » et daté de « ce 2 brumaire », SCÈNE MILITAIRE, PAR S W E B A C II - D E S F 0 N T A I N E S (Collection de M. Chabert do Vatolla.) sans mention d’année, nous apprend que « Swebach dit Fontaines » demandait 600 francs pour un tableau et fixait à 800 francs le prix de deux dessins1. Prix appréciables en un moment où la fâcheuse politique dominait toute préoccupation chez les gens de goût. Ceux- ci, pour la plupart, se recrutaient parmi les « ci-devant ». En guil¬ lotinant les uns, en obligeant les autres à dissimuler leur existence, la Révolution privait les artistes de leurs protecteurs habituels. La situation de ceux-là s’en ressentait, malgré toutes les excellentes intentions de l'Assemblée. 1.\tArchives de VArt français. Paris, 1853, t. IV, p. 96. XXXII. — 3e PÉRIODE. 49