Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/465

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CONSTANTIN GUYS 405 de pousser parallèlement ses notes, les laissant toujours à un tel point d'ensemble, qu'elles puissent passer, en tant qu'ébauches, comme très poussées et complètes. Pour sa fougue, sa sensibilité, sa pénétration, son habileté à saisir l'essence des choses, pour ses curiosités neuves, sa hardiesse, sa personnalité, son dédain ou son indifférence de ce qui n’était pas sa route, on conçoit que Baudelaire l’ait aimé; en cherchant parmi ses affinités d'art, on retrouverait aussi à Guys, comme esprit fraternel, pour son culte clairvoyant et âpre, sa satire aimante de la femme, pour son acuité de la recherche absolue du vrai, dût-il paraître paradoxal, Stendhal, de même qu’il s’apparente en quelques points à Gavarni, par sa préparation litté¬ raire, sa culture, l’amour de la ligue féminine et de l’imprévu féminin. GUSTAVE KAHN