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L’EXPOSITION DES PRIMITIFS FRANÇAIS (troisième article1) VIÏ L’éparpillement, l’instabilité, l’internationalisme de tous les centres où s’est exercée, successivement, en France, l’activité des peintres au xvc siècle, n’ont pas permis, sans doute, qu’il s’y formât nulle part un ensemble de pratiques et de doctrines aussi durable et consistant qu’à Florence ou Bruges, Venise ou Haarlem, une véritable école capable de résister à l’envahissement glorieux et prochain de ces puissantes écoles du Nord et du Midi. En revanche, quelle liberté joyeuse, quelle variété amusante dans toutes ces manifestations provinciales, souvent incorrectes, mais toujours sincères ! Quel amour vif et croissant pour la vérité, ia vérité de tous les jours, simple et familière, aimable ou sérieuse, telle qu’elle se montre aussi, à la même époque, dans les descriptions colorées et abondantes de nos chroniqueurs, dans les observations fines ou brutales, attendries ou satiriques, de nos poètes et conteurs ! i. Voir Gazette des Beaux-Arts, 1904, t. I, p. 333 et 451