lui-même peut gagner infiniment d’expression à se réduire ainsi, et il ne serait pas besoin d’autre preuve que de regarder le Mommsen exposé par M. Lobach à la Société Nationale.
Par une alliance heureuse de l’inspiration et de la réflexion, de
l’enthousiasme et de
la bonté, statue en pierre
par M. Émile Gaudissard
(Société des Artistes français.)
la science, de la pensée
et de la connaissance
du métier, quelques-uns
ont créé des
œuvres qui retiennent
le regard et le satisfont.
M. Gustave Michel
présente un buste
en marbre de la Pensée
si grave et si poétique
que l’on voit au musée
du Luxembourg, et,
fidèle à la philosophie,
il décrit dans une autre
statue L’Extase vers
l’infini. Le même caractère
méditatif distingue
l’œuvre virile
et simple de M. Jean
Boucher, Devant la
mer. M. Becquet expose
un Joseph en Égypte.
Il tient un roseau à la
main, il est assis, semble
rêver à ses destinées
futures. Des formes
élégantes, sans
aucune trace de maniérisme
et d’une irréprochable
technique,
lui donnent une jeunesse dépourvue de mièvrerie, une noblesse
simple, faite tout entière du mystère que cet adolescent porte eu lui,
Du même artiste, un Christ mort, plein d’énergie et de mesure,
rappelle, comme le Joseph en Égypte, les enseignements de Rude :
M. Gaudissard a su évoquer un Printemps dont la jeunesse est sédui—