Page:Gazier - Histoire générale du mouvement janséniste, depuis ses origines jusqu’à nos jours, tome 2.djvu/118

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Augustin-Clément du Tremblay (1717-1804), était fils et frère de magistrats son père et son frère, Clément de Feillet, étaient conseillers au Parlement. Portroyaliste fervent, il voulait être prêtre sans avoir à signer le Formulaire et à recevoir la Bulle Unigenitus il se fit donc ordonner par Caylus, évêque d’Auxerre, qui se l’attacha en ij44> en le nommant chanoine et trésorier de sa cathédrale. Très riche, il entretenait des relations suivies avec des personnes qui pensaient comme son évêque et comme lui, avec l’abbé d’Etemare, avec Coudrette, disciple du docteur Boursier et auteur de nombreux ouvrages (1901 -1774)1 avec Gourlin, théologien de Rastignac et de Fitzjames (i6g51755), avec le clergé d’Utrecht, et avec des prélats étrangers tels que le cardinal piémontais des Lances et avec le savant Bottari, bibliothécaire du Vatican sous quatre papes (1689-1775).

Un jour, en 1757, Coudrette écrivit à Clément que Rome « allait enfanter quelque chose d’utile, et que, si Dieu conservait quelque temps à Benoit XIV sa vie et sa tête, on avait lieu d’espérer quelque chose d’avantageux ». On le priait donc d’aller trouver à Rome son ami Bottari, et de jouer ainsi le rôle qu’avaient joué jadis les docteurs Bourgeois et Saint-Amour, le marquis de Pontchâteau, l’abbé Chevalier et l’oratorien Laborde. On mettait à exécution, avec l’assentiment du pape, le plan de pacification suggéré par Fitzjames, et on pouvait compter en France et en Italie sur le concours actif et dévoué de certains personnages. Gilbert de Voisins, le conseiller d’État Berryer, le


Clément et données récemment par ses héritiers à la bibliothèque du séminaire de Saint-Sulpice. Il s’y trouve notamment deux volumes de lettres originales de Bottari, bibliothécaire du Vatican sous .Jenolt XIV, et grand ennemi des Jésuites.