Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/132

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pas que ses forces allaient en décroissant, qu’elle tombait à un état d’apathie, d’indifférence, où l’être est incapable de réaction.

Les jours précédents, on avait cru la malade en voie de rétablissement. Elle avait pu quitter son lit pour son fauteuil, faire quelques pas dans la chambre, et Hermine s’était rassurée, s’était de nouveau laissée aller à son idée fixe. Ce fut ainsi qu’elle entreprit cette course au village de La Roche, et qu’elle revint pour ruminer sa déception dans le coin de grenier où elle passait ses heures libres.

Elle sortit de là, à l’appel de la servante, pour voir mourir sa mère.

C’était par hasard que la fille de ferme était entrée dans la chambre de la malade, l’avait trouvée inanimée dans son fauteuil. Hermine put ranimer sa mère, et celle-ci retrouva un reste de force pour prendre la tête de sa fille dans ses mains amaigries, et