complaisance doit être récompensée, et j’aime mieux lui laisser le souvenir de mon pardon plutôt que de ma rancune. »
Elle prit pour quelques sous de sucres d’orge à la marchande et les donna à Zélie.
— Tiens, pour ta peine, — dit-elle simplement.
L’enfant mit en rougissant les friandises dans la poche de son tablier, puis releva vers Hermine des yeux où pouvait se lire sa pensée : « Tu veux m’acheter, — disaient ces yeux, — mais je prends tout de même tes sucres d’orge. »
Hermine répondit comme si la petite fille avait parlé à voix haute :
— Tu te trompes… je te donne les sucres d’orge pour rien… parce que cela me fait plaisir… Entrons !
Zélie rougit de nouveau.
Hermine trempa ses doigts dans l’eau bénite, les tendit à la fillette, et toutes deux