Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/84

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refaisait sa vie. Elle épousait Jean, ils avaient de beaux et charmants enfants. La ferme restait semblable à ce qu’elle était du temps de son cher père, et même elle se développait, devenait le décor du bonheur d’une famille. Le domaine, riche et prospère, offrait le déroulement continu, régulier, de la beauté des travaux et des saisons, avec les parures variées des champs, l’heureuse vie des animaux bien traités, la surveillance d’un doux maître, la bonté d’une mère inquiète et prévenante. Oh ! oui, c’était là le bonheur, et cela ressemblait aux contes dont on avait bercé son enfance. Pourquoi la vie était-elle venue tuer ce beau rêve ?