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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/254

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de cette mauvaise éducation ; l’année d’ensuite l’enfant, pour la première fois de sa vie, eut un peu de fièvre ; il refusa toute boisson, et demanda avec fureur les alimens les plus malsains ; une légère indisposition devint une maladie sérieuse, et bientôt mortelle, parce qu’il fut impossible de lui faire prendre une seule drogue, et que toutes les tentatives en ce genre lui causoient des accès de colère qui alloient jusqu’aux convulsions. Il mourut à six ans, et il étoit naturellement très-robuste et parfaitement bien constitué !

En retournant à Genlis par Péronne, mon beau-frère tomba dangereusement malade dans cette ville d’une fièvre putride. M. de Genlis fit appeler sur-le-champ le plus célèbre médecin de la ville, celui-ci demanda aussitôt à faire une consultation avec un autre médecin de Péronne, et le résultat de la consultation fut que l’un déclara que si le malade n’étoit pas saigné sous vingt-quatre heures, sa mort étoit certaine, et l’autre soutint que la saignée seroit mortelle. Comme frère et comme le seul héritier de deux cent mille livres de rentes, (la terre de Genlis et la substitution de celle de Sillery), M. de Genlis se trouva dans le