Marie aimoit les devises ; elle avoit pris, en 1608, celle-ci : Une Junon appuyée sur son paon, avec ces mots : Viro partuque beata. Après la mort de Henri, elle prit un pélican s’ouvrant le sein pour ses petits, et ces paroles : Tegit virtute minores.
Cette princesse avoit les passions si violentes, que sa colère alloit jusqu’à la fureur ; on dit qu’elle pleuroit avec tant de véhémence, que ses larmes ne coûtaient pas : elle les dardoit d’une manière effrayante.
Cette duchesse d’Aiguillon fut la première femme de la cour dont la maison ait été ouverte à tous les gens de lettres. Il étoit naturel que ces derniers fussent accueillis ainsi par la nièce du fondateur de l’Académie française. Là, tous les académiciens, et tous ceux