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Page:Genlis - De l influence des femmes sur la litterature t1.djvu/13

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SUR LES FEMMES.

pensées viennent du cœur[1], et de la même source doivent (quand rien ne s’y oppose) résulter les mêmes effets.

On répète, pour prouver l’infériorité des femmes, que nulle d’elles n’a fait un bonne tragédie, ou un beau poëme épique. Une multitude innombrable d’hommes de lettres ont fait des tragédies, et nous ne comptons que quatre grands poëtes tragiques, et c’est beaucoup ; nulle autre nation n’en peut compter autant. Nous n’avons qu’un seul poëme épique, et il faut avouer qu’il est extrêmement inférieur au Paradis perdu et à la Jérusalem délivrée. Cinq femmes seulement parmi nous ont es-

  1. Vauvenargues.