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Page:Genlis - De l influence des femmes sur la litterature t1.djvu/142

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mœurs, on doit encore moins les encourager, afin de les rendre aux travaux du ménage ; car on sent combien il seroit avantageux à la société de décider une femme qui auroit fait un beau poëme, à tricoter le reste de sa vie, au lieu d’écrire. Ainsi l’injustice à leur égard, dans ce genre, n’est jamais qu’une louable austérité de principes ; c’est pourquoi le nom de mademoiselle de Calage est resté dans une telle obscurité. Si un homme eût fait ce poëme de Judith, il seroit certainement très-connu.



LA MARQUISE DE RAMBOUILLET.

La postérité, toujours équitable dans l’estime qu’elle accorde aux ouvrages anciens, est quelquefois injuste dans ses censures ; on n’usurpe point son admiration, mais on peut craindre d’elle un jugement trop sévère. Tel est celui qui nous est transmis sur ce fameux hôtel de Rambouillet, que plusieurs lettres pré-