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Page:Genlis - De l influence des femmes sur la litterature t1.djvu/31

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Mais quel doux langage dans les situations les plus violentes, que celui d’Andromaque, d’Iphigénie, de Josabet, de Zaïre, etc. ! et comme elles savent aimer ! quelle profondeur dans leurs sentimens !… Josabet craint pour sa religion et pour l’enfant qu’elle aime uniquement ; mais quel contraste admirable perdu, si, dans ses discours, elle avoit la force et la véhémence du grand-prêtre !

On reviendra à la nature et à la vérité ; c’est toujours par un défaut de réflexion et de goût qu’on s’en écarte. Ici une objection se présente : Les femmes, parmi nous si différentes des sauvages, sont-elles réellement ce que la nature a voulu qu’elles fussent, et ce qu’elles doivent être ? Oui,