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Page:Genlis - De l influence des femmes sur la litterature t1.djvu/35

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Il faut donc convenir qu’en général les femmes ne sont faites ni pour gouverner, ni pour se mêler des graves intérêts de la politique. Doit-on en conclure qu’en elles la supériorité de l’esprit est un malheur ? Non ? sans doute, puisque, épouses et mères, elles peuvent en faire un utile usage par l’ascendant de l’amour, de l’amitié, et par l’autorité maternelle. Enfin, pourquoi leur seroit-il interdit d’écrire et de devenir auteurs ? Je connois tous les raisonnemens qu’on peut opposer à cette espèce d’ambition, je les ai moi-même employés jadis avec ce sentiment de justice qui fait souvent pousser l’impartialité jusqu’à l’exagération ; maintenant, à la fin de ma carrière, je puis à cet égard parler plus librement, parce