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Page:Genlis - De l influence des femmes sur la litterature t1.djvu/48

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humeur ; on ne verroit plus de ces querelles grossières, aussi ridicules que scandaleuses, qui font triompher les sots, toujours charmés de pouvoir se persuader qu’on manque de savoir-vivre et d’honnêteté dès qu’on se consacre à la littérature.

Chez toutes les nations civilisées, le pouvoir suprême des formes l’emporte presque toujours, dans la société, sur le fond des choses. Il semble que nos procédés, inspirés par l’exemple et par des principes reçus, nous appartiennent moins que nos manières qui nous sont propres. C’est ainsi que la reconnoissance et l’amitié naissent moins des bienfaits que des formes qui les accompagnent ; et de même, ce n’est pas la critique qui