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Page:Genlis - De l influence des femmes sur la litterature t1.djvu/52

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peler toujours que l’auteur est une femme, elle n’auroit point abjuré son sexe ; un écart n’est point une abjuration.

Enfin, on veut au vrai nous persuader que, dès qu’une femme s’écarte de la route commune qui lui est naturellement tracée, alors même qu’elle ne fait que des choses glorieuses et qu’elle conserve toutes les vertus de son sexe, elle ne doit plus être regardée que comme un homme, et qu’elle n’a aucun droit à un respect particulier : par conséquent, madame Dacier, qui traduisit Homère avec une si profonde érudition ; la maréchale de Guébriant, qui remplit les fonctions d’ambassadeur, et qui en eut le titre, n’étoient au vrai que des espèces de monstres !