Page:Genlis - De l influence des femmes sur la litterature t2.djvu/177

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MADAME NECKER.


Il est curieux de rechercher commien il est possible, avec beaucoup d’esprit et d’instruction, de la pénétration, de la finesse, une belle âme, de la raison, un caractère sage, réfléchi, et les meilleurs principes ; comment, dis-je, il est possible qu’une personne, avec tant de dons naturels et tant de qualités acquises, mûries et perfectionnées par une étude constante et par l’expérience, n’ait jamais pu écrire deux pages de suite ou très-agréables, ou parfaitement raisonnables.

Il y a pour les écrivains deux genres de prétentions, si fatigantes l’une et l’autre, que jusqu’ici on ne Les a point encore vues réunies :  ! l’une ; de soigner tellement son style ; qu’il soit non-seulement toujours pur, harmonieux (ce que tout style doit être, du moins en général), mais qu’il soit absolument