politiques, il s’écria après un long silence : « Messieurs, j’ose prédire que tout ceci finira de manière ou d’autre ; mais ne me citez pas ».
Notre navigation fut heureuse ; nous arrivâmes à Londres au commencement de septembre. Au bout de trois jours, le comte me dit qu’il iroit passer un mois à Bath, et me chargea d’y aller sur-le-champ, afin de lui faire préparer un logement. Je partis tout seul, à cheval, et je pris la route de Stone-Henge, afin de voir cette fameuse antiquité[1]. On parcourt dans cette route plus de huit lieues de désert : je ne vis pas, sans émotion, ces vastes bruyères ; il me sembloit que je me retrouvois dans mon empire. Comme je savois quelques mots anglois, je fis à mon guide plusieurs questions sur ces bruyères ; il me répondit toujours que c’étoient les plaisirs du roi[2]. J’imaginai que sa Majesté Britannique vouloit défricher