Page:Genlis - Théâtre de société, Tome 1, 1781.djvu/271

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Ophémon.

Un grand homme qui m’a pris par le bras, en me disant qu’il avoit des choses importantes à m’apprendre, & il m’a emmené au bout de l’avenue. Là, il m’a dit qu’il étoit l’amant anonyme ; qu’il me connoissoit de réputation ; qu’il savoit que vous m’honoriez de votre confiance. Je l’ai interrompu pour lui demander s’il avoit lu mon dernier ouvrage sur la chimie.

Léontine.

Voilà qui étoit bien nécessaire ! Avez-vous remarqué sa figure ? Malgré l’obscurité, avec vous pu distinguer ses traits ?

Ophémon.

Non, point du tout. Il faisoit nuit comme dans un four. J’ai seulement vu qu’il est très-grand, d’une belle taille, noble, dégagée.

Léontine.

Et son visage, il ne vous a pas été possible ?…

Ophémon.

Oh ! non.